Voyage dans l'horreur du passé
Nous ne nous retrouvons pas pour une sortie guillerette cette semaine.
Mais comme nous étions ensemble à Munich lundi dernier, il me semble que c'est une visite à faire, que l'on pourrait classer en sortie culturelle même si je la déconseille fortement aux plus jeunes.
Aujourd'hui nous vous emmenons dans le camp de concentration de Dachau.
Les gardes, pour la plupart membre de la SS (Schutzstaffel, les escadrons de protection des nazis), ne dormaient pas dans le camp et avaient une rue entière qui leur était destinée : la "Strasse der SS" (la rue du SS)
Une rivière coule à côté du camp ce qui offrait un rempart naturel pour éviter que des prisonniers ne puissent s'enfuir discrètement. Le pont était bien gardé cela va de soi.
Voici l'entrée du camp avec sa tristement célèbre porte d'entrée où est écrit "Arbeit macht frei" en français "Le travail rend libre" ce qui était bien se moquer du monde pour rester poli.
Petite anecdote, cette porte a été volée en novembre 2014, j'ignore si elle a été retrouvée depuis.
Les malheureux arrivaient par le train qui entrait directement dans le camp.
Vous pourrez si vous le désirez (en amont) acheter les services d'un guide pour la visite ou encore opter pour un audio guide.
Voici une reconstitution et une photo aérienne du camp sur l'une des très nombreuses plaques d'informations en plusieurs langues avec des photos d'archives du camp pendant la guerre.
Il y a à l'intérieur un musée dans lequel vous pourrez voir une maquette du camp
Les forçats une fois hors du train se retrouvaient sur cette esplanade, devant la porte d'entrée qui pour beaucoup ne se ré-ouvrira jamais.
Partout autour de vous, vous pourrez voir des baraquements de ce genre. Il s'agit là pour la plupart de dortoirs. L'un de ceux-ci a été aménagé depuis en musée du camp.
A la fin de la guerre les nazis ont essayé de détruire tous ces bâtiments. Heureusement pour l'histoire et le devoir de mémoire, certains ont subsisté.
Regardez bien ces photos et dites vous que chaque rectangle de graviers vide devant vous correspond à un baraquement qui contenait chacun plusieurs centaines de détenus.
Je vous propose de faire un tour à l'intérieur
Retournons à l'extérieur prendre un peu d'air frais et jetons un oeil aux plaques commémoratives
En marge de ces plaques les différentes communautés religieuses ont installé des édifices pour pouvoir se recueillir et évoluer.
Mais la réalité nous rattrape vite avec cet mirador posté non loin
Malheureusement cela ne fait que commencer. Derrière un sentier se trouve le paroxysme de la barbarie... les fours
Le but n'étant pas de vous faire vomir et que vous reveniez sur ce blog, nous terminerons comme à notre habitude par un diaporama de clichés à la volée.
Ce qui permet au mal de triompher est l'inaction des hommes de bien